Peur et souffrance
Peur de ne plus être aimé, peur de l’abandon, peur de perdre son travail, peur de ne plus être estimé, peur de tomber malade, peur de la mort, peur de l’avenir, peur qu’il arrive malheur, peur de la pauvreté, peur pour ceux qu’on aime, peur de les perdre, peur de la guerre, peur du manque, peur du vide, peur du noir, peur de rater, etc.
La peur, cette émotion inquiétante, qui peut se présenter violente, paralysante, naît de la prise de conscience d’un danger ou d’une menace.
Toutes les PEURS nous attirent vers une autre peur commune à toutes, la peur de SOUFFRIR physiquement ou moralement, individuellement ou collectivement.
L’ancien président des États-Unis, Franklin Roosevelt disait : «La seule chose dont il faut avoir peur, c’est la peur».
Quand on a peur, on n’ose pas, on est bloqué, on est paralysé, on est faible, fragile, on se sent menacé.
Certains être malveillants et les gouvernements, en majorité, ont toujours recours à la peur et à la violence pour arriver à leurs fins pour asservir le peuple. Ne pas ou ne plus avoir peur de dire NON ou STOP ça suffit, émane d’une prise de conscience et ça devient un acte de courage.
Mais la peur, c’est une émotion qui peut aussi être utile ; elle peut nous éviter de nous mettre en danger, elle peut nous prévenir, pour que nous comprenions que quelque chose est dangereuse. La peur développe notre attention et nous évite certains problèmes.
Cette émotion peut nous protéger à la base, faut-il encore en avoir conscience et l’intelligence de le comprendre, une bonne dose de sagesse est indispensable, dans le cas contraire la peur n’évitera pas le danger.
Puisque la peur dénonce la menace d’un danger qui se traduira systématiquement par une souffrance, pourquoi ne pas anticiper ou bien ne pas analyser la cause comme le fait la médecine qui met en place des moyens de prévention et de guérison ?
Identification, observation, suppression, moyens
Cette réflexion sur la peur et la souffrance m’amène à vous présenter le premier enseignement de Bouddha : les 4 Nobles Vérités. Je ne développerai pas en détail cet enseignement qui s’adresse tout particulièrement à l’existence humaine, mais, il est tout de même bon d’en connaître les bases.
C’est en quelque sorte une méthode que nous transmet Bouddha, un mode d’emploi en quatre points pour connaître les causes de la souffrance et pour s’en libérer. Cette méthode lui a valu l’un de ses surnoms : Le Grand Thérapeute.
La première Noble Vérité, c’est la souffrance qu’il faut constater et identifier.
Il y a souffrance en ce corps, en cette nation, en ce monde animal ou végétal, et la douleur en est toujours le signal d’alarme.
Il y a souffrance en ce corps car une douleur aigüe est apparue aux genoux.
Il y a souffrance en ce corps car des pensées broient sans cesse du noir.
Il y a souffrance en cette nation car une douleur est présente dans une catégorie de population qui ne peut plus se nourrir correctement.
Il y a souffrance sur terre car nous sommes trop nombreux.
Il y a souffrance sur terre car trop de violence.
Il y a souffrance dans le monde animal car trop d’élevage intensif.
Il y a souffrance dans le monde végétal car trop de déforestation.
La deuxième Noble Vérité, c’est chercher et observer les causes de cette souffrance.
Pour guérir un mal, il faut remonter à ses origines, afin de comprendre tout le mécanisme de ses manifestations.
La troisième Noble Vérité, c’est la suppression de ces causes.
La troisième étape est celle du démontage de ce mécanisme de la souffrance, de façon à en arrêter le fonctionnement.
La quatrième Noble Vérité, c’est l’ensemble des moyens mis en place pour anéantir les causes de la souffrance et obtenir ce bonheur permanent et infini qui est la libération définitive de cette souffrance.
Les 3e et 4e Nobles Vérités sont plus difficiles à mettre en place par manque de volonté des dirigeants richissimes égoïstes de la planète car trop aveuglés par le pouvoir et l’argent. Je ne vise pas systématiquement les gouvernements qui sont certainement contrôlés par ces dirigeants. Jésus disait : «Il est plus facile à un chameau de passer par le chas d’une aiguille qu’à un riche de rentrer dans le royaume des cieux». Pour un riche, le renoncement à toutes ses richesses est difficile, voire impossible. On comprend donc la difficulté de mettre en place les moyens d’une bonne répartition de l’argent, qui est la cause de grandes souffrances.
Pourtant nous vivons dans une période de l’histoire dans laquelle nous avons un bon nombre de moyens techniques et scientifiques pour anéantir les causes de la souffrance. Nous pouvons communiquer sur toute la terre pour réveiller la conscience de chaque être humain. Il faut titiller profondément et rapidement la conscience planétaire si nous voulons ce changement.
De nouveaux systèmes économiques pointent un peu partout, de nouvelles propositions de la répartition de l’argent et même de la disparition de l’argent voient le jour. L’argent est le prince noir de ce monde, il rend fou et meurtrier beaucoup d’humains, on tue pour de l’argent, on vend de la drogue et des armes pour de l’argent, on crée des guerres pour de l’argent, on asservit des peuples pour de l’argent; il est en grande partie responsable de presque toute la souffrance sur notre Terre. Il suffit de le détrôner sans violence et avec sagesse pour qu’il perde rapidement son implacable pouvoir.
Des mouvements scientifiques émergent, dénonçant les abus et les mensonges. L’informatique, la nanotechnologie, la robotisation peuvent remplacer le travail pénible de milliards d’êtres humains qui pourront enfin s’épanouir tout en étant nourris et logés.
Des manifestations fleurissent partout dans le monde, une révolution mondiale est en train de se mettre en place.
Un grand changement pointe le nez et je pense qu’il fait peur, peur aux dirigeants, peur aux peuples. Nous assistons peut-être à l’accouchement d’un monde nouveau et comme dans tout accouchement, il peut y avoir douleurs, faisons en sorte que l’enfant ne meure pas à la naissance.
Quelle sensation, quel sentiment éprouvera l’être humain, le jour où toute souffrance aura cessé d’exister pour lui ! C’est une vision du bonheur absolu à laquelle nous sommes tous ouverts.
La souffrance est une expérience que nous ne souhaitons pas connaître et nous voulons simplement nous en débarrasser quand celle-ci est présente, qu’elle soit corporelle, morale ou collective.
Pour permettre à la souffrance de disparaître, il faut d’abord être conscient de sa présence et surtout la révéler ou la dénoncer quels qu’en soient les moyens. Plus vite nous pourrons la déceler, plus vite nous pourrons la comprendre et l’étudier pour l’éradiquer, dans la mesure du possible.
Je vous encourage tous à comprendre la vérité sur la souffrance, à vraiment l’étudier et à en faire la lumière, à la méditer.
Gilbert Varin