Quoi de plus naturel, de plus séduisant, de plus rassurant que de se soigner ou de rester en bonne santé grâce à la tendresse, la gentillesse, ces fruits, parmi tant d’autres, que l’on cueille à volonté sur l’arbre AMOUR !
Câliner ou se faire câliner, se faire des bisous sont des gestes affectueux, des graines d’amour que l’on «s’aime» à chaque saison, toute l’année, toute sa vie, à chaque instant.
Il n’y a pas de mal à se faire du bien
Pratiquez la câlinothérapie sans modération, ne vous en privez pas, il est bon de se faire du bien.
Du nouveau-né au plus âgé, tout le monde peut en bénéficier, c’est recommandé et de plus c’est une prescription indispensable et gratuite pour notre bien-être, notre santé, notre bonheur.
Réveillez l’enfant qui est en vous, redonnez-vous votre «doudou».
Passée de l’ombre à la lumière en quelques années, la câlinothérapie a trouvé sa place au premier rang des méthodes de bien-être, au même titre que la méditation, le yoga ou la pleine conscience.
Hier moquée et suscitant la méfiance, elle est aujourd’hui plébiscité, accueillie avec beaucoup d’intérêt.
Le câlin nous renvoie à des images de douceur, de chaleur, de confort et de tendresse. Des images d’enfance. Des bras enveloppants pour venir réparer les petits et les gros chagrins. Un lieu rassurant, un rempart contre la peur. Comment alors ne pas ressentir le besoin d’y retourner lorsque la vie nous met à l’épreuve, lorsqu’elle nous confronte à nos limites, à notre solitude, à nos manques. Revenir à l’enfant qui peut s’abandonner à ses émotions sans être jugé.
N’avez-vous jamais éprouvé l’envie de prendre celui qui souffre dans vos bras pour le consoler ? N’avez-vous jamais ressenti le besoin à certains moments de votre vie d’être réconforté par un contact, un toucher bienveillant ?
Depuis l’enfance, on nous enseigne d’aller contre nos pulsions premières, de les maîtriser jusqu’à les faire disparaître. L’éducation nous a appris à nous cadenasser, nous cuirasser, ne plus rien montrer jusqu’à nous couper totalement de notre corps, stade ultime de la souffrance. Cet élan naturel à aller vers l’autre, nous le réfrénons, souvent par crainte du jugement, par peur du ridicule, de la méprise ou par respect d’une certaine morale. Le toucher est devenu aseptisé.
Devenus adultes, le toucher n’est pas aussi simple et spontané que celui des enfants. Il a des codes sociétaux. La sphère intime est différente selon les cultures et les pays.
Remercions la science qui vient, à point nommé, nous donner raison. Les études scientifiques confirment en effet les bienfaits des câlins.
Et si on en finissait avec la culpabilité, terminons-en avec la retenue ! Jusqu’alors, nous misions sur notre intelligence, notre mental, notre capacité à jouer avec les concepts pour nous dégager de notre «animalité».
Et si nous faisions machine arrière pour retrouver un équilibre, puisque c’est dans cet excès que nous nous sommes perdus ? La voie de la paix, du calme et de la joie ne passerait-elle pas par l’amour, la plus forte de toutes les énergies, le meilleur des médicaments, et l’une de ses manifestations la plus belle, les câlins ?
Le câlin est une méthode préventive. Du sur-mesure dans toute cette complexité de prise en charge du bien-être. Laissez votre esprit au repos le temps du ressenti. Les chiffres diffèrent, mais notre besoin quotidien en câlins serait en moyenne de huit à dix par jour.
Entre traumatisme et bien-être absolu, les câlins ne sont pas un sujet quelconque. En manquer n’est pas anodin, cela fait souffrir, beaucoup. Dans une sécurité affective, un état d’esprit apaisé, un corps touché tombe moins malade. Le système immunitaire s’en trouve renforcé.
Nous nous apercevons, chaque jour davantage, que c’est la connexion aux autres qui nous rend heureux et en bonne santé.
Laissez-vous guider, jusqu’au cœur de vos cellules, pour comprendre que «tout est dans tout», que tout est unifié et doit fonctionner ensemble pour vivre pleinement.
L’hormone du bonheur : l’ocytocine
De petits gestes peuvent faire de grands miracles. S’ouvrir à l’autre est un grand geste. Et la magie opère : une multitude d’échanges chimiques tel un feu d’artifice conduisant au bien-être. L’hormone clé de cette transformation a pour nom l’ocytocine, un nom doux pour cette hormone de l’attachement et de l’amour.
Qualifiée d’hormone de l’amour et de l’attachement, plus récemment, on l’a qualifiée de l’hormone de la spiritualité.
Découvert en 1906 par le chercheur anglais Sir Henry Dale, l’ocytocine est produite dans l’hypothalamus et transite jusqu’à l’hypophye. Libérée dans le sang, par voie hormonale, elle est captée par les récepteurs neuronaux du cerveau. Les molécules libérées par les neurone interviennent à leur tour dans la communication entre les cellules.
Ainsi, à tous les niveaux, l’ocytocine agit sur de nombreuses fonctions vitales. Une simple prise de sang nous permet d’en connaître son taux.
Kerstin Uvnäs Moberg, chercheuse suédoise et professeure de physiologie et de pharmacologie à Stockholm, s’est spécialisée dans l’étude de cette hormone.
«La câlinothérapie, par sa production d’ocytocine, contribue aussi à la régulation d’autres hormones, comme la dopamine (qui procure une sensation de bien-être) et la sérotonine (qui supprime la douleur et augment la bonne humeur).
Un bon équilibre hormonal assure un système immunitaire bien régulé, et par voie de conséquence, une bonne santé».
L’ocytocine ne serait rien moins qu’un «nectar de guérison». La chercheuse explique ses bienfaits et plaide pour les câlins et les massages, le toucher étant la voie royale pour la sécréter.
La peau
Tant du point de vue préventif que curatif, le toucher si particulier du câlin accroît donc les capacités de défense de l’organisme et relance globalement l’ensemble des fonctions du corps.
Le sens tactile est le premier de nos sens à se développer dès le 2e mois de grossesse.
La peau est polyvalente, car si elle témoigne de votre vie psychique, elle assure aussi le premier rôle de protection des organes vitaux et préserve, telle une barrière, des maladies, blessures et autres traumatismes.
Par le toucher, elle véhicule en permanence des messages au système nerveux grâce aux nombreux récepteurs dont elle est parsemée : les corpuscules de Pacini. Ces cellules sont des récepteurs sensoriels des couches profondes du derme : «environ 640.000 récepteurs tactiles connectés à la moelle épinière et au cerveau par plus d’un demi-million de nerfs», qui sont sensibles aux pressions et aux vibrations. «Les chercheurs émettent l’hypothèse que lors d’un contact physique, la stimulation de ces corpuscules entraîne la stimulation du nerf vague, un nerf crânien, lui-même relié à de nombreux organes comme le cœur ainsi qu’à des récepteurs d’ocytocine».
Des recherches ont montré que, lorsque vous serrez quelqu’un dans vos bras, il se produit un changement de conductance cutanée (ou éléctrodermique). Cela signifie que votre peau devient, momentanément, un meilleur conducteur de l’électricité.
La sensibilité tactile démarre au niveau de ces récepteurs, présents dans l’hypoderme. Un toucher agréable, comme une caresse, engendre des réactions partout dans l’organisme. Tout commence donc par et dans la peau.
Le toucher est instinctif. Il est le vecteur de nos sentiments lorsque nous montrons que nous aimons, que nous sommes concernés par le bien-être de l’autre.
C’est un moyen de communication non verbal extrêmement puissant. «Nos mains se posent spontanément sur les bosses ou le ventre d’un enfant qui souffre, sur les fronts fiévreux ou migraineux». Une douleur morale suscite aussi une réaction immédiate.
En serrant la main, en étreignant, en caressant, nous témoignons de notre sympathie et de notre compréhension, nous rassurons.
Seuls et souffrants, nous nous recroquevillons sur nous-mêmes, nous prenons nos têtes malades dans nos mains, nous massons inconsciemment nos membres douloureux.
L’ennemi du câlin est la distance
La première distance est celle qui se situe à l’intérieur de nous, c’est notre première barrière.
Ainsi, si certains sont enclins à toucher leurs semblables très spontanément lors d’échanges (les tactiles), d’autres, au contraire, vont être gênés par ce qu’ils vont juger être une trop grand proximité (les distants). L’interprétation du geste, selon les tactiles ou les distants, pouvant mener à des quiproquos.
Comme nous le voyons, nous n’avons pas tous la même sphère intime, pas tous le même rapport au toucher ni aux câlins.
Au même titre que n’importe quel autre acte, il doit être choisi et toujours autorisé. Dans le cas contraire, il peut être désagréable et même ressenti comme une violence, voire une manipulation.
Un câlin doit venir du cœur et véhiculer de l’amour. Il s’agit d’un échange : il faut être en mesure de le donner comme de le recevoir.
Un câlin ne s’impose pas, il se propose, c’est une marque d’attention et d’amour qui développe l’empathie.
Une fois acceptée comme une possibilité à laquelle ont veut bien s’intéresser, ce qui n’est pas chose aisée, il nous faut casser la carapace pour respirer.
Nous devons abandonner nos anciennes protections qui, aujourd’hui, nous empêchent de grandir et d’évoluer.
Dans notre société occidentale moderne, les individus, de plus en plus seuls, ont de moins en moins de contacts réels. «Dans un monde où la communication est un maître mot, il n’y a jamais eu autant de gens seuls. Nous sommes dans une civilisation du virtuel, où le contact physique est devenu plus rare. Les couples au restaurant pianotent sur leurs téléphones portables alors qu’autrefois ils se prenaient les mains».
Ce que nous gagnons en indépendance, nous le perdons en contact.
La durée d’un câlin
La longueur moyenne d’un câlin entre deux personnes est de 3 secondes, mais pour que le câlin ait un effet thérapeutique optimal sur le corps et l’esprit, il faut qu’il dure 20 secondes minimum, et de 8 à 10 fois par jour, en moyenne, comme nous l’avons vu plus haut.
Le meilleur des câlins est le câlin «cœur à cœur», c’est-à-dire lorsque votre cœur touche celui de la personne face à vous, c’est celui qui déclenche le plus d’émotions. Et n’oubliez pas : un câlin est un cadeau.
Adaptée à tous les âges, à tous les profils, simple et innovante, la câlinothérapie est la méthode de développement personnel par excellence : elle maintient en bonne forme physique et psychique et constitue l’outil de réparation de nos traumatismes le plus puissant que nous connaissons.
Le Tree hugging
Câlinez aussi les arbres pour vous faire du bien.
Étreindre un arbre, lui faire un câlin, l’embrasser, lâcher prise, se laisser aller à ses émotions… L’idée peut paraître bizarre, étrange et pourtant, le “tree hugging” est de plus en plus pratiqué à travers le monde. Et la sylvothérapie mérite qu’on s’y intéresse de plus près.
Les arbres émettent des phytoncides. Ces molécules les aident à se défendre contre les bactéries, les champignons et seraient un moyen de communication entre eux. Ces phytoncides, émis notamment par les bouleaux, peupliers, sapins, mélèzes, eucalyptus, pins maritimes… stimuleraient par ailleurs l’activité des lymphocytes NK, les cellules “tueuses naturelles” fabriquées dans la moelle osseuse, qui produisent des substances chimiques qui, elles, s’attaquent aux cellules cancéreuses (Étude menée par un docteur japonais).
Ce type de câlins possède une force particulière car, comme tout sur terre, un arbre possède sa propre énergie, sa propre vibration.
L’arbre est très souvent utilisé dans les méditations comme métaphore de nous-même : il est bien ancré par la force de ses racines dans la terre et reçoit aussi l’énergie du ciel, par ses branches.
Le Shinrin-yoku “bain de forêt”
Le Shinrin-yoku est une pratique reconnue par le corps médical japonais. Datant des années 1980, littéralement ce «bain de forêt» ou «médecine de la forêt» boots nos défenses immunitaires et nous amène calme et tranquillité. Elle consiste à s’immerger dans la forêt, à s’y promener, à s’y asseoir.
Les bienfaits de cette pratique sont nombreux : baisse du niveau de stress et d’angoisse, amélioration de la respiration, régulation de la tension artérielle et stimulation de la créativité…
Au Québec, ces “bains de forêts” sont également proposés aux personnes souffrant de maladies cardiovasculaires ou ayant suivi une chimiothérapie, aux enfants autistes, aux femmes en période de ménopause.
Hug Day – La Journée Internationale des câlins
Un câlin, ça fait beaucoup de bien ! Qu’il soit donné par un enfant, un parent, un conjoint, une personne amie, le câlin apaise et rassure.
Ce constat a inspiré la création d’une journée dédiée aux câlins, le 21 janvier chaque année.
C’est le 29 Mars 1986 à Caro dans le Michigan que le révérend Kevin Zaborney créa la première journée des câlins. Il avait constaté que ses paroissiens manquaient d’entrain et de joie de vivre dans la période située entre le début d’année et la St Valentin. L’explication était simple : après avoir passé les fêtes de fin d’année en famille, un grand nombre de gens souffraient de revenir à un quotidien beaucoup plus froid et terne. Bien sûr, le climat hivernal est un facteur aggravant mais de toute évidence, c’était surtout le manque de contact humain qui expliquait ce pic de déprime. Plutôt que de les laisser patienter jusqu’à la Saint Valentin pour recevoir des marques d’amour, il était donc bénéfique d’encourager les gens, vers la fin janvier, à libérer leur affectivité.
Le mouvement “câlin gratuit”, “Free Hugs”
En parallèle de la Journée des câlins, une autre bonne raison de mettre le câlin à l’honneur est le mouvement “Free Hugs” que l’on peut traduire par “Câlin Gratuit”.
Le principe est simple : un individu propose, dans un lieu public, une accolade sans contrepartie et le manifeste par une petite pancarte sur laquelle il est écrit “Free hugs” ou “câlin gratuit”. Ce concept a été inventé en 2004 en Australie par Juan Mann. Ce dernier, loin de sa ville natale et trouvant la grande ville triste et dépourvue de chaleur humaine, eut l’idée de réchauffer l’atmosphère en brandissant une petite pancarte réclamant des câlins. Le succès fut immédiat et le concept se propagea dans le monde entier.
La version des «hugs», les «free hugs», les câlins proposés en pleine rue, devenus une mode, nous rappellent la version «soft» du mouvement hippie, «faites l’amour, pas la guerre».
Ça démontre bien que les êtres humains entre eux sont coupés et dissociés et qu’il n’y a plus de liens, de rapports. La plupart des gens se parlent via Internet, les réseaux sociaux. Tout ça se fait par le mental et la pensée, mais ne se fait pas par le contact. Le phénomène des câlins gratuits prend de l’ampleur, et partout dans le monde. Le groupe Facebook Free Hugs Paris donne toutes les informations sur les manifestations à Paris et dans toute la France.
Journée internationale du baiser
Bisous – French kiss ou baiser d’esquimau, tendre ou passionnel, peu importe. Tout le monde aime s’embrasser. Même si le baiser n’a pas la même signification aux quatre coins de la planète, il est, globalement, une marque d’affection ou d’amour.
Ce sont les Britanniques qui dans les années 1990 ont voulu dédier une journée au baiser. Parce qu’embrasser, c’est bon pour la santé !
Le baiser serait-il devenu une cause à défendre ou une pratique en voie de disparition ? Pas vraiment. Et pourtant, depuis les années 90, le baiser a sa journée internationale rien qu’à lui, le 6 juillet. S’il a obtenu sa journée de promotion, c’est tout simplement parce qu’il est très méritoire. Jugez-en plutôt !
Le baiser est bon pour la santé. Si on vous dit qu’un enfant régulièrement embrassé sera en meilleure forme psychique et physique qu’un enfant relégué au grenier, il n’y aura là pas de quoi vous surprendre. Mais quittons les généralités pour nous intéresser aux effets du baiser qui ont pu être quantifiés et mesurés. Saviez-vous par exemple que le baiser des amoureux fait travailler 34 muscles ? Il stimule le système immunitaire et contribue donc à une meilleure résistance aux infections mais aussi aux allergies. Ce n’est pas tout : en stimulant la production d’endorphine mais aussi d’ocytocine, le baiser apaise, stabilise le rythme cardiaque et améliore le bien-être.
Le baiser ne permet pas seulement le partage d’émotion mais aussi celui de nombreuses bactéries : 50 millions de bactéries échangées lors d’un french kiss (baiser amoureux) en moyenne.
Un câlin, un baiser ?
À quoi bon repousser ces bienfaiteurs rapprochements qui agissent sur notre bien-être physique et notre équilibre affectif ?
Platonique, amoureux ou confraternel, avec un proche, un inconnu, un animal, ou son ours en peluche ou bien encore un arbre, les câlins et les baisers ont de bénéfiques vertus qui ne doivent pas se limiter aux seules Journées Internationales des 21 janvier et 6 juillet de chaque année car notre santé est en jeu.
Livres conseillés :
«La câlinothérapie» de Céline Rivière aux éditions Michalon.
«Court traité des (gros) câlins» de Patrice Salsa aux éditions BoD-Books on Demand.