Plus on aborde le sujet, plus on constate une énorme confusion et un manque de clarté indiscutable concernant cette pratique cérébrale, cette activité intellectuelle, cet «art du bien penser» qu’est LA MÉDITATION. 
Cet «art du bien penser» conduit systématiquement à «l’art du bien vivre et la bonne santé du corps et de l’esprit».

Souvent, j’entends et je lis de tout et n’importe quoi sur ce sujet. D’où vient cette défaillance ? Je pense sincèrement que la cause est due à un excès d’informations incorrectes, mensongères, inconscientes et à un manque de sérieux et de connaissances évident.

Pour les uns, il ne faut pas penser ou être assis en position de lotus… Pour d’autres, c’est une prise de conscience du moment présent… Certains disent que ce n’est pas pour eux ou qu’ils n’ont pas la patience ou encore pas le temps… Parfois confondue à de l’ésotérisme ou de l’occultisme avec un mélange de mysticisme et de surnaturel… Souvent associée à Bouddha ou bien au yoga… Dans certains cas, à une contemplation, un recueillement, une observation, une introspection… Confondue régulièrement à de la relaxation ou à des exercices de respiration… Et d’autres encore, à une recherche du bonheur, d’un bien-être ou à un éveil spirituel… Etc… quel bazar ! on y trouve de tout.

Tout cela est en partie vraie, je dis bien «en partie» et je pourrai accroître cette liste non exhaustive, mais c’est un fait, une évidence, cette discipline n’est pas vraiment claire pour tout le monde, alors remettons un peu les pendules à l’heure !

Mais avant tout, analysons partiellement l’étymologie du terme «méditation» et de certains autres mots qui s’appliquent à cette activité cérébrale. C’est ainsi que pratiquait Socrate avant d’engager un débat.

Méditation : Le terme «méditation» est issu du latin meditatio dérivé de meditari «préparation (à un discours, à écrire)», «réflexion», sens très fréquent chez les auteurs chrétiens d’où l’évolution du sens dans la langue religieuse. Le terme est attesté en ancien français en 1250 (meditatiun, «contemplation», en contexte religieux) qui en 1380 devient meditacion «action de réfléchir profondément» puis finalement en 1626 «méditation» «écrit sur un sujet religieux ou philosophique».
Le terme, s’il conserve une connotation spirituelle, s’écarte progressivement de sa spécificité chrétienne.
D’après le TLFi (Trésor de la Langue Française Informatisé), la méditation, dans un sens commun, est aujourd’hui «l’
action de penser avec une grande concentration d’esprit pour approfondir sa réflexion». L’acte de méditer associe l’attention et l’intention.

Concentration : Avoir l’intention de fixer son attention sur une seule et unique chose.

Esprit : Intelligence, faculté intellectuelle de penser.

Approfondir : Aller au fond des choses pour y extraire plus de connaissances.

Réflexion : Tenter de créer avec ses facultés intellectuelles des idées ou des liens entre les idées. 

Spirituel : Qui concerne l’esprit. Intellectuel, mental, moral. Qui n’a pas d’existence matérielle.

Après cette rapide et partielle analyse, nous nous rendons compte que chaque être humain possède (en principe) une faculté de concentration, qu’il possède une intelligence, qu’il est capable de réfléchir et d’approfondir une idée, un sujet. 

On pourrait croire que toute personne «médite» quand elle pense, peut-être, mais pas dans les conditions adéquates et c’est là tout le problème.

Comment faire quand notre cerveau ne cesse d’émettre et de ressasser des flots de pensées néfastes, nuisibles, ravageurs qui nous traversent l’esprit quand nous essayons de répondre aux questionnements qui surgissent à chaque instant, à chaque situation de notre vie ?

Tout le monde aimerait avoir cette faculté, cette aptitude mentale, cette disposition innée, d’examiner en profondeur une idée, une situation, un problème «calmement, sans se prendre la tête».

La méditation offre ce pouvoir ! Seulement, méditer est un acte volontaire, choisi, ciblé, contrôlé. Il faut être consciemment et volontairement attentionné dans le moment présent à ce que l’on fait et avoir la ferme intention d’y arriver.

LA MÉDITATION est une activité intellectuelle. Elle se pratique SEUL(E) ! C’est un entretien intensif avec soi-même développant largement sa propre conscience ainsi que beaucoup d’autres qualités humaines.
Elle facilite l’apaisement et la clarté d’esprit. Elle nous pousse irrémédiablement à «être» et à «ressentir» ce pour quoi nous sommes né.

Ce n’est pas de tout repos tout cela, ça ne ressemble pas du tout aux rêveries babas cool qu’on veut nous faire croire !

Ça s’apprend, tout le monde le peut sans exception, quel que soit l’âge. Il y a des outils, des techniques, des exercices, des modes d’emploi, des plans, un point de départ pour commencer dans les bonnes conditions… Débutez par les bases et montez les marches une à une tout le long de votre apprentissage et surtout ne brûlez pas les étapes.

Je souhaite qu’un jour, on apprenne la méditation dans toutes les écoles juste après la maternelle. Bien sûr par des enseignants laïques formés à cette discipline.
Le Dalaï Lama Tenzin Gyatso disait : «Si la méditation était enseignée à tous les enfants âgés de 8 ans sur la terre, nous ferions disparaître la violence du monde en une génération».

TECHNIQUES, DISCIPLINE, SAVOIR-FAIRE

Comment ne pas s’éparpiller quand nous voulons nous concentrer ? Comment maîtriser et contrôler cet afflux de pensées ? Comment apprendre ce savoir-faire ?

On peut penser que les techniques sont nombreuses, je vous l’accorde, mais en vérité elles se ressemblent à peu près toutes et chacune a souvent son petit détail pour se différencier.
Cela vient du fait qu’elles viennent de nations différentes, souvent orientales, de langues différentes dont les nuances sont subtiles et les traductions pas si simples.
Rassurez-vous, toutes ces pratiques sont excellentes, quels que soient vos choix ou vos motivations, elles vous seront toujours bénéfiques.

La question est : Pourquoi souhaitez-vous faire de la méditation ? Vous seul-e pouvez répondre.

N’oubliez pas que la façon d’aborder la méditation est très importante. Vous prenez des risques si vous commencez directement sans avoir appris certaines bases, vous risquez d’être déçu et d’abandonner rapidement parce que vous n’y arrivez pas.

Toutes ces techniques s’apprennent et il faut, bien sûr, «pratiquer» pratiquer sans cesse et pratiquer encore, mais il y a une chose très importante à ne pas négliger c’est la «discipline» car c’est un énorme travail sur soi et qui dit discipline, dit «règles à respecter» et surtout, «mettre sa volonté à rude épreuve».

Toutes les fausses excuses y passent pour s’en détourner… c’est une chose que j’ai souvent constaté et que je constate malheureusement régulièrement. Les gens n’aiment pas s’imposer des règles et pourtant c’est la clé de la réussite.
Cette discipline peut devenir aigre si elle est mal gérée mais aussi d’une douceur infinie, à vous de savoir doser, on est pas là pour se faire du mal, au contraire…

Le fait de respecter les règles, les vôtres et celles de votre enseignant, vous conduira assurément vers un «savoir-faire» que vous ne regretterez pas.

QUEL ENSEIGNANT CHOISIR ?

Un dicton dit : «quand l’élève est prêt le maître apparaît».
Quand vous saurez pourquoi vous voulez faire de la méditation, ce qui vous attire vraiment, alors vous serez prêt et votre maître ne sera pas loin, mais attention c’est un engagement sérieux, sincère et pas seulement envers le maître mais aussi et surtout envers vous-même.
L’enseignant ne sera là que pour vous guider, vous conseiller et vous corriger, alors n’oubliez pas votre statut d’élève, «écoutez, pratiquez et progressez».

Prenons mon exemple :  J’ai toujours été très attiré par la philosophie, la non-violence, la paix, le respect, etc. En 1970 j’ai eu envie de faire du yoga qui était pour moi, à cette époque, ce qui symbolisait le plus ma façon d’être. Je pensais sincèrement que cette discipline allait me faire évoluer plus encore vers d’autres sagesses. Et c’est à ce moment de décision que j’ai trouvé un centre dans lequel on apprenait le yoga mais aussi la méditation qui m’était complètement étrangère à cette époque. Mon Maître Zen était là !.
Discret, il parlait peu, il expliquait avec pédagogie, il corrigeait nos erreurs. Lui avait cinq maîtres !
Il nous communiquait humblement en grande partie les principaux enseignements de ses guides et je lui dis souvent «MERCI» même s’il n’est plus de ce monde. (Voir mon e-book (gratuit) «aux sources de la méditation»).

Un petit conseil : Attention aux «marchands du temple» qui font de votre décision «d’être bien dans votre peau», un véritable commerce. Ce sont de beaux parleurs, ils savent mieux que tout le monde et à les entendre on croirait que c’est eux qui ont initié Bouddha. Soyez vigilant !
Mais rassurez-vous, il y a tout de même de belles personnes pour vous enseigner et vous guider… et heureusement, elles sont plus nombreuses qu’on le pense… elles sont altruistes, bienveillantes, fraternelles… il suffit de les observer… Ouvrez l’œil !

LES ORIGINES DE LA MÉDITATION

Beaucoup de gens pensent que c’est Bouddha qui est à l’origine de la méditation, il ne l’a pas inventé, il l’a développé, et c’est pour cela qu’il en est devenu le symbole.
Vous pouvez aller voir sur mon article «peur, souffrance, s’en libérer», son premier enseignement «les 4 nobles vérités» vous y trouverez les 4 méditations de Bouddha. Cette méthode lui a valu l’un de ses surnoms : Le Grand Thérapeute.
Ces 4 méditations sont en phase directe avec l’étymologie du terme méditation, là pas de mysticisme, tout simplement 4 exercices qui prouvent ce que veut dire «méditer» !

La bible nous dit dans le premier chapitre du livre de Josué (
successeur de Moïse), verset 8 :
“Que ce livre de la loi ne s’éloigne point de ta bouche; médite-le jour et nuit, pour agir fidèlement selon tout ce qui y est écrit; car c’est alors que tu auras du succès dans tes entreprises, c’est alors que tu réussiras”.

Nous voyons bien que ce terme «méditer» ne vient pas que de la religion bouddhiste ou hindouiste, il vient de la nuit des temps…

CONCLUSION

Bien sûr que nous allons continuer à nommer cette activité mentale «MÉDITATION» mais maintenant on sait de quoi elle se compose, on sait de quoi on parle, plus de mystères surnaturels ou mystiques derrière tout cela, il n’y a que Vous et votre conscience.
Ce n’est pas pour rien que la science s’intéresse à cette pratique et ses méthodes… notre cerveau nous réserve encore bien des surprises et de beaux cadeaux !

En espérant que cette «rapide étude» vous aura apporté un peu de lumière sur cette belle discipline, je vous souhaite de pratiquer un maximum de techniques pour parfaire votre savoir-faire.
Ainsi, vous pourrez à votre tour, continuer à développer vos recherches et à votre tour redonner à la méditation, cet art de la belle pensée, toute sa noblesse.

Bouddha disait : Je peux vous conduire à la source, mais je ne peux boire l’eau à votre place.

Vous pouvez, si vous le souhaitez, recevoir sur votre boite mail mon e-book (gratuit) «aux sources de la méditation».

Gilbert Varin