Je suis toujours choqué de lire ou d’entendre des gens soit-disant intellectuellement et moralement sains, à la télévision, à la radio, tout autour de moi, juger, condamner, mais surtout, considérer comme seuls responsables, tous ces décideurs de guerres, ces donneurs d’ordres, de tueries de toutes sortes, de grandes souffrances et de malheurs sans se poser la question : «mais si personne n’acceptait d’exécuter leurs ordres, toutes ces souffrances seraient-elles possibles ?».
Alors ! qui est le plus responsable ?
Celui qui donne des ordres ou celui qui les exécute ?
Les gens on bien du mal à comprendre ce que signifie être moralement responsable, et donc moralement coupable.
La dure réalité que beaucoup ont du mal à accepter est que ce sont toujours et avant tout les suiveurs d’ordre qui portent LA PLUS GRANDE et RÉELLE responsabilité et culpabilité morale lorsque de tels actes criminels se produisent.
C’est une réalité incontournable, en tout lieu, en tout temps, dans toutes les guerres, 100 % du temps. Le seul réel mal d’ampleur et historique sur Terre ne peut être rendu possible que par l’existence de suiveurs d’ordre, qui acceptent de les accomplir.
Les fabricants d’armes, les chercheurs, les ingénieurs qui inventent toutes sortes de moyens destructifs ainsi que tous les employés qui acceptent de les fabriquer et de les assembler, suivis de près par ceux qui les utilisent en acceptant d’obéir aux ordres, sont au final les seuls à avoir rendu l’action meurtrière possible.
Ils en sont les plus responsables moralement, quand bien même le donneur d’ordre porte aussi une responsabilité dans la manifestation de l’action, ce n’est assurément pas la même, l’un n’a fait que parler, l’autre a exécuté et rendu l’acte réel possible.
Ce respect des ordres ne devrait jamais être vu comme une qualité ou une vertu par quiconque se considérant être un humain doté d’une conscience.
Les suiveurs d’ordres sont responsables et moralement coupables de toutes les plus grandes formes d’abus qui ont toujours eu lieu sur notre planète, car c’est eux qui les rendent possibles.
Dire «je ne fais que mon travail» n’excuse rien.
Cela reste et demeure un acte immoral par définition, donc une fonction ou un métier immoral, quand bien même les ordres seraient venus d’une autorité politicienne ou issus d’un supérieur de la même profession.
La déresponsabilisation
Déresponsabiliser l’homme au maximum, c’est le souci principal de ceux qui imposent leur volonté aux peuples. Et ils savent bien pourquoi.
Ils savent qu’un soldat ne peut tuer celui qui est en face de lui que s’il est persuadé qu’il fait cela pour quelque chose. Et que ce même soldat ne pourra torturer un prisonnier que s’il a l’impression que cela est utile à quelque chose de grand. Ils savent que le citoyen n’acceptera de payer davantage d’impôts sans rechigner que si c’est pour aider les agriculteurs victimes de la sécheresse.
Pour quelque chose de grand, l’homme est prêt à tout.
Et tout l’art des dirigeants c’est de convaincre les populations que leur patrie c’est quelque chose de grand.
Le patriotisme n’aime pas ce qui est étranger et différent, il impose des frontières, il dirige vers le racisme qui entraîne irrémédiablement à la guerre.
On ne peut être plus clair.
On comprend mieux pourquoi un honnête épicier ou un simple marchand a pu devenir un crucificateur, un brûleur de sorcières, ou un S.S envoyant au four crématoire des femmes et des enfants. Ils pensaient tous agir pour le bien de leur patrie. Les premiers en la débarrassant d’un illuminé qui voulait renverser leurs traditions, les autres en s’en prenant à ceux qui, vivant différemment, étaient certainement responsables des mauvaises récoltes ou des épidémies, ou encore de la crise économique.
Que des idées aussi morbides puissent germer dans le crâne de demeurés est pardonnable.
Ce qui ne l’est pas, c’est que des gouvernements aient pu utiliser les foules en reprenant des idées monstrueuses pour les motiver et leur donner des raisons d’agir.
Ce n’est pas par hasard que tous les nazis qui ont été jugés se sont défendus de bonne foi en disant qu’ils ne faisaient qu’exécuter les ordres, celui qui a lancé la bombe sur Hiroshima ne faisait lui aussi qu’exécuter les ordres.
Et il y a actuellement en France et dans toutes les grandes puissances des être (humains ? je doute) qui se tiennent prêts à faire partir des missiles nucléaires en toute bonne conscience parce qu’ils n’auront fait «qu’exécuter les ordres»… ILS SONT RESPONSABLES !
Dans toute l’Allemagne nazie des millions d’hommes ont torturé des femmes et des enfants parce qu’ils n’onf fait qu’exécuter les ordres et le seul responsable serait Hitler ? C’est un peu trop facile !
Des centaines de missiles nucléaires sont prêts à partir du sol français sur des villes où vivent des milliers de femmes et d’enfants, et le seul responsable serait le Président de la République en cas de massacre ?
Chaque homme tenant entre ses mains le pouvoir de tuer d’autres hommes est personnellement responsable de l’utilisation qu’il en fera.
Celui qui allume le four crématoire dans lequel des enfants gémissent est encore plus responsable que le chef qui l’ordonne, et celui qui envoie une bombe sur une ville est plus responsable que celui qui en prend la décision.
Chaque homme est totalement responsable de ses actes et ne peut en aucun cas se retrancher derrière le fait qu’il n’a agi que pour exécuter les ordres qui lui ont été donnés.
Toutes nos actions doivent reposer sur un respect profond de la vie des autres, de leurs idées, et de leurs goûts.
Il faut se baser sur l’amour des différences…
Il faut refuser la déresponsabilisation.
Nous avons tous et à chaque instant le choix de demeurer responsable de nos actes ou devenir un «irresponsable».
Mais les irresponsables sont quand même responsables de leurs actes et devront en répondre un jour, car ils sont tous des criminels contre l’humanité.
Bien des hommes sont forcés d’exécuter des ordres qu’ils condamnent eux-même : ils ont peur d’être punis s’ils n’obéissent pas.
Ils préfèrent tuer des innocents ou torturer plutôt que d’être emprisonnés ou tués eux-mêmes.
Refusons de plier ! Soyons des héros de l’humanité en préférant être emprisonnés ou tués, nous-même plutôt que de porter la main sur des innocents.
Il vaut mieux mourir en être responsable de son refus de tuer que de tuer les autres en se dissimulant derrière le prétexte qu’on n’a fait qu’obéir aux ordres.
Celui qui exécute des ordres monstrueux est plus responsable que celui qui les donne.
Aucune cause ne justifie la souffrance d’autrui, quelle qu’elle soit.
Il est évident que cela ne remet pas en cause la légitime défense.
À ceux qui menacent l’humanité par la violence, la non-violence doit être appliquée dans la mesure du possible, en essayant simplement de désarmer et de réduire à l’impuissance.
L’amour des différences
Que de souffrances ! Que de personnes innocentes martyrisées ! Pourquoi toutes ces violences ? Pourquoi toute cette intolérance et cette haine à la différence ?
Si les gens qui entretiennent ces haines de tout ce qui est différent prenaient le temps de regarder qu’ont été les résultats des différents massacres dans lesquels des dirigeants irresponsables les ont entraînés, ils s’apercevraient que toutes ces souffrances n’ont servi absolument à rien.
Quelle inconscience d’avoir imposer pour rien toutes ces souffrances à des innocents !
Aucun être humain ne peut accepter qu’on veuille le forcer à penser autrement que ce qu’il pense, à croire à autre chose que ce à quoi il a décidé de croire ou à aimer autre chose que ce qu’il aime. Plus on va essayer de forcer un individu à modifier ses goûts, et plus il va se renforcer dans la défense de sa liberté.
Une société qui en est arrivée à accumuler des bombes dont la puissance est capable de détruire des millions de fois toute vie sur la Terre ne peut plus transmettre de véritables valeurs.
Ce qui manque le plus dans notre société n’est ni l’argent, ni la sécurité, mais tout simplement l’Amour. L’Amour du prochain et surtout du lointain.
Si j’aime quelqu’un qui est différent de moi, ne m’enrichis à son contact.
Lorsque je n’aime que les gens qui me ressemblent, je m’appauvris dans le narcissisme, j’aime dans l’autre ce que je voudrais être, ce n’est pas de l’Amour.
Aimer c’est aimer ce qui est différent de moi. D’autres cultures, d’autres races et d’autres religions. Et si chaque être humain s’enrichit de la différence des autres, c’est toute l’Humanité qui se développe et s’enrichit.
L’enfer serait d’être entouré d’une population composée de gens 100 % semblables à moi. Plus aucune évolution et plus rien à découvrir. Les mêmes sentiments et les mêmes idées en même temps. Tous. Ce serait l’ennui absolu.
Plus j’encourage les autres à être différents de moi et plus je leur permets de m’enrichir.
Plus je veux les obliger à me ressembler et plus j’appauvris mon environnement.
Références :
«Halte à la violation des Droits de l’Homme» de Raël – Le racisme religieux.
«La fin du monde par la guerre atomique est proche» de Raël – Accueillir les Extraterrestres.
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